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La table servie (2004)

Chaque année, les Journées du Patrimoine sont l’occasion pour la maison Niépce de présenter les nouveautés qui seront ensuite exposées en permanence.

La table servie de Nicéphore Niépce

Depuis les travaux publiés par J.L. Marignier en 1999, on sait que l’image de La table tervie longtemps restée mystérieuse quant à l’identité de son auteur, fut bien réalisée par Nicéphore Niépce et que ce fut même l’une de ses dernières œuvres. Les témoignages de l’époque retrouvés par le chercheur montrent que cette image était un physautotype.

Après cette identification, J.L. Marignier et M. Lourseau ont entrepris en 2004 de retrouver des objets similaires à ceux de l’image de Niépce et de reconstituer La table servie.

Une fois numérisée l’image de Nicéphore a été utilisée pour déterminer les dimensions des différents objets ainsi que de la table elle-même. Couteau, cuillère, verre, bol, écuelle, bouteille, vase, cafetière correspondants aux dimensions déterminées et dont la forme et la teinte se rapprochent de ceux de l’image ont été collectés chez divers antiquaires et autres brocanteurs. Lorsque les objets ont été disposés sur la table, l’image est apparue en trois dimensions.

Fort de leur maîtrise du procédé du physautotype qu’ils ont redécouvert en 1992 et qu’ils sont les premiers à avoir reconstitué, J.L. Marignier et M. Lourseau ont décidé de photographier cette table par ce procédé inventé par Niépce et Daguerre, dans la Maison du Gras, pendant l’été 1832.
Fin Août 2004, la table reconstituée a été installée dans le jardin de Niépce devant une chambre obscure au fond de laquelle était placée une plaque d’argent recouverte de la couche blanche de résidu de distillation de l’essence de lavande. Quatre heures plus tard, la même plaque, léchée par les vapeurs de pétrole lampant, laissait apparaître une image très semblable à celle de Niépce.

 La Table Servie reconstituée et le physautotype obtenu sont exposés en permanence au premier étage de la Maison Nicéphore Niépce.

L’enquête menée par J.L. Marignier peut être suivie dans les deux ouvrages : Niépce, l’invention de la photographie et Niépce, Correspondance et papiers ainsi que dans les articles parus dans Le Photographe et dans Réponses Photo en 2004.

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