Les Images phosphorescentes de Daguerre (2006)

Lorsque Niépce rencontre Daguerre à Paris en 1827, ce dernier lui montre comment il espère capter les images de la chambre obscure. Le parisien dépose au fond de sa camera obscura des poudres phosphorescentes. Lorsqu’elles reçoivent l’image projetée, elles emmagasinent l’énergie lumineuse pour la restituer ensuite sous forme d’émission de lumière. Il en résulte une image phosphorescente visible au fond de la chambre. Malheureusement cette image ne se conserve pas. Elle s’évanouit progressivement.
En décembre 1829, Daguerre vient signer à St Loup de Varennes le contrat qui le lie à Niépce. Il apporte avec lui de cette poudre jaune phosphorescente.

Les journées du patrimoine 2006 furent consacrées aux quatre séjours de Daguerre dans la maison du Gras à Saint Loup de Varennes :

• Le premier en décembre 1829 pour la signature du contrat d’association et la remise de la Notice sur l’Héliographie à Daguerre par Niépce
• Le deuxième en juin 1830, lorsque Daguerre apporta pour la première fois du résidu de la distillation de l’essence de lavande.
• Le troisième pendant l’été 1832 lorsque les deux associés inventèrent le physautotype.
• Le quatrième en novembre 1832 quand les deux associés essayèrent d’améliorer le procédé du physautotype.

Ainsi, les visiteurs de la maison Niépce purent assister à la réalisation d’images sur des poudres phosphorescentes qui étaient exposées au fond d’une chambre obscure le temps de la visite. En sortant de la maison, chacun des visiteurs pouvait admirer les images phosphorescentes, en se souvenant qu’en décembre 1829, une scène identique s’était produite entre Niépce et Daguerre, dans cette même maison du Gras.
On pourra obtenir des détails sur la production des images phosphorescentes dans l’ouvrage : « Niépce, l’invention de la photographie ».