Les pierres lithographiques
En juillet 1816, la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale avait lancé un concours dans le but de trouver en France, des pierres calcaires qui puissent servir à la lithographie. Le prix offert était de 600 francs . M. de la Chabeaussière, averti de ce concours, en avait fait part à Claude qui s’était alors souvenu de la pierre calcaire sur laquelle son neveu gravait des dessins. Et de demander immédiatement à Nicéphore d’envoyer cette pierre, mais aussi de se renseigner sur sa provenance et sur les possibilités d’exploitation de la carrière dont elle est issue.
Nicéphore écrit à son frère, le 8 juillet 1816 : « Aussitôt que nous serons de retour à St. Loup, je m’empresserai, Mon cher ami, de faire la commission dont tu me charges pour Mr. de la Chabeaussière. Je m’en acquitterai, comme tu ne peux en douter, avec une double satisfaction puisqu’il s’agit de te faire plaisir et de l’obliger. j’ajouterai à l’envoi la petite pierre ovale toute taillée dont Isidore se servait, et qui pourra être employée tout de suite à ce nouveau genre de gravure ». Pour Nicéphore, la lithographie est un « nouveau genre de gravure ». Niépce va alors explorer la région à la recherche d’une carrière de pierre.